Technique directe qui prend le nom de l'outil avec lequel elle est éxécutée. C'est une barre d'acier biseautée dont le manche en forme de champignon est poussé presque horizontalement, comme un rabot. On obtient un copeau qu'on enlève entièrement et qui laisse un sillon en retrait, net, puissant, régulier, à départ effilé. L'intensité du noir obtenu est proportionnelle au degré de pénétration de l'outil dans le métal. Ce procédé est le plus ancien et il requiert une grande habileté et une grande concentration.

Technique directe qui utilise une pointe acérée comme un clou, une aiguille, un diamant, un crayon dont la mine serait en acier. Cette pointe, tenue presque verticalement, raye légèrement et soulève le métal de la plaque qui est repoussé sur les côtés mais non évacué, donnant des "barbes" latérales et un trait haché. la pointe sèche est une technique très spontanée, rapide, qui traduit la sensibilité immédiate de l'artiste

Procédé découvert au xviième siècle, la manière noire, ou mezzotinte, est une technique où, dans un premier temps, on utilise un "berceau" qui est une lame striée en forme d'arc de cercle. Par un mouvement de va-et-vient du poignet, comme un pilon dans un mortier, on berce dans tous les sens sur l'ensemble de la plaque pour obtenir une surface uniformément grainée et hérissée de petites barbes saillantes. Un tirage effectué à ce moment donnerait un noir uniforme, velouté, chaud et profond. Dans un deuxième temps, on écrase ces barbes avec un "brunissoir" ou on les coupe avec un "grattoir". Le graveur est confronté à l'inversion des valeurs, puisqu'il travaille en négatif, partant du noir pour aller vers le blanc le rendu se caractérise par un aspect nocturne et mystérieux, par la richesse et la profondeur des clairs-obscurs.

Burin : enlèvement d'un copeau en laissant apparaître un sillon en retrait


Pointe sèche


La manière noire : utilisation du berceau