* Classification, distinction de trois familles
Il existe trois grandes familles de l’estampe, qui sont par
ordre chronologique d’apparition : le relief (xylographie),
le creux (chalcographie) et le plat. La gravure en relief,
ou taille d’épargne, repose sur le principe de l’impression
d’un relief obtenu sur une planche de bois par le dégagement
de toutes les parties extérieures au dessin. Ce dernier
apparaît en saillie et est donc épargné. La gravure en relief
est une technique simple et sans doute une des formes d’estampe
les plus dépouillées. Elle s’effectue sur un bloc de bois
assez tendre comme celui des arbres fruitiers (poirier, cerisier)
plus facile à travailler. Si la plaque est prélevée dans le
sens des fibres du bois, on obtient un bois de fil ou xylographie.
La plaque de bois, coupée perpendiculairement au grand axe, est
un bois de bout. Albrecht Dürer sera le maître de la technique
de taille d’épargne.
Le principe général de la gravure en creux ou taille-douce consiste à graver ou creuser les lignes et les motifs d’un dessin sur une plaque de métal. Une fois la matrice encrée et essuyée, l’encre ne subsiste qu’au fond des sillons du dessin incisé qui pourra alors être imprimé sur du papier préalablement humidifié. La pression du cylindre de la presse exercée au passage de la matrice génère l’apparition d’une « cuvette » caractéristique de la gravure en taille-douce. Cette dernière s’effectue soit directement au moyen d’un outil (burin, pointe sèche), soit indirectement en faisant agir un acide pour l’eau forte et l’aquatinte. Lorsque le plan du dessin est le même que celui de l’impression, il s’agit des procédés planographiques : lithographie, sérigraphie, monotype et procédés photomécaniques parfois industriels comme l’offset. |
![]() Le bois Protat est le premier
bois de fil français |