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La gravure, des origines à nos jours

La gravure, définition et classification

La gravure, techniques et procédés

    - Les supports à graver

    - Taille directe

    - Taille indirecte

    - Acides et morsures

    - Procédés à plat

    - L'impression

La gravure, art, métier, passion

Bien que la gravure connaisse de nos jours de nombreux bouleversements d’ordre technique, le graveur reste fidèle à une certaine continuité de la tradition à travers l’utilisation d’outils (burin, pointe sèche, berceau), prolongement de la main de l’artiste. Guidé par ses rêveries, ses émotions et l’envie de les faire naître, l’artiste, en pleine méditation, établit une relation intime avec la matière qu’il taille, qu’il incise, qu’il gratte ou caresse patiemment avec ses outils, laissant une empreinte comme témoin de ses aspirations. Une véritable alchimie unit l’artiste et la matière comme le souligne André Bongibault : « Le graveur maîtrise le temps et s’y installe. La gravure revêt un aspect méditatif ; elle possède un côté très physique dans le contact avec la matière qui exerce une sorte de fascination sur le graveur » Travail de réflexion et de patience, parfois déroutant pour des néophytes en raison de la multitude de ses techniques, la gravure ressemble à une longue quête initiatique semée d’embûches qu’il faut contourner pour atteindre un premier résultat : le premier état. Ce dernier est vecteur d’émotions et de magie lorsque l’artiste découvre pour la première fois l’image tant désirée, celle qu’il avait imaginée et qu’il ne pouvait voir jusqu’à présent. Une fois le modèle d’impression choisi, c’est-à-dire le « bon à tirer », une autre étape, tout aussi délicate, intervient : l’impression. Certains artistes développent dès le début le goût du tirage et aiment imprimer eux-mêmes. L’artiste reste donc maître de sa création jusqu’à son terme. Tandis que d’autres confieront leurs planches à des maîtres imprimeurs mais ils suivront minutieusement la progression du travail fait au sein de l’atelier d’impression. Bien qu’il soit une expérience étonnante pour le profane, l’atelier d’impression reste, aussi, pour l’artiste un lieu de plaisir qui chaque fois se renouvelle. Lieu indiscutablement magique, parfumé aux essences et aux encres puissantes, à la fois sombre et coloré, au centre duquel trône la presse, laquelle donne naissance aux oeuvres des artistes. Suite à l’impression, l’estampe devient un objet précieux, une oeuvre à part entière par ses qualités d’expression spécifiques, par la valeur et les connaissances techniques qu’elle implique, par son esthétisme intrinsèque, par la fragilité et les qualités de son support et par sa rareté (faible tirage d’épreuves). Technique très séduisante par son mystère et par les nuances délicates qu’elle permet d’obtenir, la gravure exige, néanmoins, une parfaite maîtrise des outils et des techniques et implique un certain nombre de contraintes. Toutefois, le hasard et l’intuition peuvent permettre à l’artiste de tirer parti de l’impondérable. L’image évolue au gré des réactions et des caprices de la matière ; à l’artiste de la saisir et prévoir l’instant précis où elle se rapproche de l’effet tant escompté. La gravure est un métier dont on ne possède toutes les subtilités qu’au terme de plusieurs années et elle demande de la patience, de la rigueur et une longue pratique alliée à la sensibilité. La richesse de cet art tient dans la complexité et la multitude de ses techniques. Passionné par cette infinité de possibilités, l’artiste est subjugué et souhaite aller toujours plus loin, renouveler les expériences pour dominer la matière. La gravure tire son originalité de son style diversifié et de son authenticité indéniable, lorsque l’artiste sait traduire une part de ses racines, donc de sa vérité, seule source du beau. La gravure apparaît alors comme un métier, un art, une passion.